Programme de l'atelier
L'atelier se déroule sur une journée entière, typiquement de 9h à 17h. C'est à la fois long et très court, car sortir du quotidien de son métier, pour pouvoir en parler et y réfléchir, prend du temps. Le programme de l'atelier est pensé pour laisser du temps aux discussions qui émergent au cours de la journée.
L'atelier est structuré autour de quatre séquences :
- Pourquoi travaillez-vous dans la recherche scientifique ? Au-delà des réponses individuelles mêlant intérêts personnels et opportunités, les participant·e·s sont encouragé·e·s à se demander quelles sont les composantes économiques et sociales qui ont façonné leur parcours.
- Cartographie des valeurs et attachements : Expliciter et discuter certaines dépendances, tensions, contradictions ou déséquilibres entre les différentes composantes (épistémiques, économiques, sociales, environnementales etc.) des métiers de la recherche
- Échanges autour de la ressource documentaire : Identifier certains points de désaccord au sein du groupe et amorcer une discussion autour de ces questions en s'appuyant sur des éléments de la ressource documentaire issus des sciences humaines et sociales
- Prospective : Imaginer des tendances et des ruptures susceptibles d'advenir et qui peuvent avoir des conséquences sur la recherche à l’horizon 2040 ; les classer subjectivement en fonction de leur probabilité, leur impact et leur désirabilité afin de construire ensemble un scénario commun qui paraît désirable au groupe.
Règles du jeu
Nous connaissons les réticences possibles à créer un cadre artificiel, avec ses règles et ses rôles, pour entamer la discussion ; nous les avons éprouvées nous-mêmes. Nous voyons cependant plusieurs bonnes raisons pour adopter un tel format :- Il faut des règles pour distribuer la parole, qu’elle soit équitable et partagée, que tout le monde ait l’occasion de s’exprimer.
- Nous voulons échapper à un échange d’opinions préconçues sur le sujet, l’objectif de l’atelier étant d’entamer une réflexion collective construite.
- Il peut être nécessaire pour certain·e·s de faire un pas de côté, de construire un contexte différent des lieux d’expression habituels, où les légitimités et les conséquences des paroles ne sont plus les mêmes, afin de permettre à chacun·e de s’exprimer sur des sujets dont il/elle n’est pas spécialiste tout en se sentant protégé·e.